Issus du courant écologiste qui s’est développé en France, les Verts se sont constitués en parti en 1984. Jusque là, le mouvement écologiste français, solidement ancré dans le milieu associatif, se défiait de toute appartenance partisane. La première apparition significative des écologistes sur la scène politique française fut celle de l’agronome René Dumont, candidat à l’élection présidentielle de 1974. Bénéficiant à la fois d’une prise de conscience croissante des risques écologiques et de la crise de confiance qui frappe les partis, les Verts s’affirment progressivement au sein du débat politique français. Aux élections européennes de 1989, ils obtiennent pour la première fois plus de 10% des suffrages et font leur entrée au Parlement européen. En 1995, les Verts, ancrés à gauche, deviennent le principal parti écologiste malgré les différences qui les affectent. En 1997, ils participent au gouvernement de la « gauche plurielle » dirigé par Lionel Jospin. Lors de l’élection présidentielle de 2002, leur candidat, Noël Mamère, obtient 5,2%. Leurs résultats électoraux ont globalement progressé de manière positive depuis la création du parti, et surtout lors des élections présidentielles de 2002. Mais l’on remarque une baisse, d’environ deux points, aux dernières élections européennes et législatives.
Après près de vingt ans d’existence en tant que parti, les Verts ont un défi à relever : s’affirmer comme un parti politique à part entière, stable et organisé, légitime sur des questions environnementales et sur d’autres aussi. Ils proposent un projet de société fondé sur un développement économique respectueux des équilibres écologiques et sur l’approfondissement de la démocratie et de la justice sociale. Axé sur la défense de l’environnement, leur programme préconise de limiter l’usage des voitures, et autres camions au profit de mode de transports moins polluants. Fervents défenseurs des énergies renouvelables, les Verts condamnent aussi le nucléaire. Dans d’autres domaines, ils essaient de promouvoir un développement économique plus juste pour les pays en voie de développement. Ils prônent la régularisation massive des étrangers, sans papiers, après avoir défendu, de longue date, le vote des étrangers aux élections municipales. Ils sont par ailleurs favorables à une forte diminution du temps de travail.
Les Verts comptent environ 8 000 adhérents, 4 députés, 5 sénateurs, 168 conseillers régionaux, 14 conseillers généraux, 4 maires de grande ville, 14 députés européens.
Cécile Duflot est la Secrétaire nationale des Verts depuis 2006