Héritier indirect de l’Union pour la démocratie française (UDF) créé en 1978 par Jean Lecanuet à l’initiative de Valéry Giscard d’Estaing, l’UDF rassemblait alors différents mouvements du centre-droit non gaulliste : le Parti Républicain (PR), le Centre des Démocrates Sociaux (CDS) - ses deux composantes majeures - et des héritiers de formations diverses comme le Parti radical-socialiste. L’UDF représentait, au début des années 1970, la seconde force politique de droite, et voit son leader, VGE , gagner l’élection présidentielle de 1974. Mais après la défaite du même VGE à l’élection présidentielle de 1981, l’UDF se divise entre « libéraux » et « conservateurs ». Cette division fait alors de l’UDF une formation aux visages multiples. En 1998, François Bayrou devient Président de l’UDF et l’unifie sous la bannière de « la Nouvelle UDF ». Après les élections de 2002, une grande partie des cadres de l’UDF se rallient à l’UMP. C’est aussi en 2002 que l’UDF enregistre une chute importante de son électorat aux élections législatives : il obtient 4,9% lorsqu’en 1997 il obtenait 14,3% et en 1993 19,1%. Il n’y a qu’aux élections européennes que l’UDF est remonté de 2,7 points, passant de 9,3% à 12%.
Au moment de la création de l’UMP, en 2002, le Président de l’UDF, François Bayrou, a souhaité que sa formation politique conserve toute son indépendance. Préconisant des « relations partenariales » avec l’UMP, il a refusé de participer au gouvernement dirigé par Dominique de Villepin, au lendemain du référendum sur la Constitution européenne du 5 mai 2005.
Lors de l’élection présidentielle de 2007, le parti sous l’impulsion de François Bayrou amorce un repositionnement idéologique du centre-droit vers le centre tout en gardant son esprit profondément pro-européen, favorable à « une économie sociale de marché » et à la décentralisation. Un certain nombre de membres du parti refusent alors ce virage et s’en vont au lendemain de l’élection présidentielle fonder le Nouveau Centre (NC) alors que François Bayrou et ses partisans fondent le Modem sur les bases de l’UDF.
Le Modem compte entre 50000 et 60000 adhérents, 3 députés, 14 sénateurs, 1 président de conseil général, 55 conseillers généraux, environ 20 maires de grandes villes, et 6 députés européens.