Depuis 1978, la droite est constituée de deux courants : le RPR, héritier du gaullisme, et l’UDF, parti de centre droit non gaulliste. Si ces deux formations ont été alliées et concurrentes, les évolutions idéologiques et politiques ont atténué leurs différences au point que l’idée d’un rapprochement émerge. C’est en 2002 que l’UMP est créé, pour soutenir la candidature de Jacques Chirac aux présidentielles. L’UMP se transforme, le 17 novembre 2002, en parti politique. Elle est dirigée depuis fin 2004 par Nicolas Sarkozy. Désormais dénommée Union pour un mouvement populaire, elle réunit le RPR, Démocratie libérale, le Parti radical et le Centre national des indépendants paysans (CNI, jusqu’en 2008), ainsi qu’une partie des dirigeants de l’UDF. L’UMP rassemble donc la quasi-totalité de la droite modérée. Bénéficiant d’une majorité absolue au Parlement, elle dirige le gouvernement depuis 2002. Ses résultats électoraux indiquent une hausse de son électorat, et l’UMP compte environ 222 270 adhérents dont près de la moitié ont adhéré au cours de l’année 2005-2006.
Aux niveaux des idées, l’UMP défend des opinions communes aux différents « mouvements » qui la composent. Attachée à l’indépendance de la France mais résolument européenne, elle a soutenu le projet constitutionnel en appelant à voter « oui » au référendum du 29 mai 2005.
Elle prône la liberté individuelle, au niveau économique notamment, avec la défense de l’esprit de la libre entreprise. Dans le domaine social, l’UMP est favorable à une régulation par le marché des équilibres économiques. Elle est partisane d’un Etat fort, capable de faire respecter la loi, la sécurité et l’ordre. Reprenant le chantier de la décentralisation lancé en 1982, elle a mis en œuvre, début 2003, une réforme visant à renforcer le pouvoir des régions.